lundi 14 mai 2007

Une simple technicienne

Le phénomène m’est arrivé régulièrement lorsque j’étais à Québec au service au public durant mes études : le monde qui te regarde de haut comme si tu n’étais pas grand-chose.

Voici l’exemple. Mon baccalauréat en histoire était terminé et j’avais enchaîné au certificat en archivistique. Un jeune homme arrive, il est clairement plus jeune que moi (j’avais environ 24-25 ans). Du haut de sa condescendance il me regarde et me demande :

Jeune fandant : J’aimerai avoir des documents sur le Ralliement National.

Moi : Oui, quoi exactement?

Jeune fandant : Tout ce qu’il peut y avoir, je fais une recherche sur le nationalisme québécois.

Moi : C’est qu’il y a 0,95 m de documents textuels, ce qui signifie 7 boîtes, vous pouvez chercher longtemps. Il faudrait un peu préciser votre recherche. Vous avez probablement appris une méthode de recherche durant vos études. Vous étudiez en histoire ou en science politique?

Jeune fendant (un peu moins fendant) : Je commence mon bacc en science politique.

Moi : AH! Moi j’ai un bacc en histoire, c’est intéressant science politique, probablement que vous allez aimer. En attendant voici comment fonctionne notre base de données. Il faudrait un peu préciser ce que vous désirez avoir et on regardera ça ensuite. Si vous avez des questions, je serai juste ici. (Je te casse)

Des situations comme celle là j’en ai souvent vu, aussi quand j’étais simple caissière dans un dépanneur. Parce que parfois les étudiants universitaires croient que la fille qui te répond à la réception est « seulement secrétaire » et ne connaît rien à leur monde d’universitaires. Encore une fois ce matin, j’ai eu droit au regard condescendant d’une jeune chercheuse qui tentait de me faire sentir comme un nunuche. J’aime ben ça dans ce temps là « pluger » mon diplôme, euh mes diplômes (même si je m’en balance).

Bref, je n’aime pas les gens qui se prennent au sérieux, ceux qui regardent les gens de haut. Peu importe ce que tu fait dans la vie, tu connais toujours quelque chose que l’autre ne connaît pas et tu ignores toujours quelque chose que l’autre connaît.

2 commentaires:

Une femme libre a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Une femme libre a dit…

C'est moi le message supprimé. Une grosse faute d'orthographe!

Je disais donc à peu près que l'on ne se trompe pas en traitant tout le monde avec respect et empathie, sans présumer des connaissances ou du statut social des personnes. L'habit ne fait pas le moine est un proverbe toujours d'actualité.